Préparation, Dimanche 11 Novembre 2001
Daniel 3:1-5,12-24
2 Thess. 2:16-3:5
(2 Macc. 7:1-2,9-14)
Luc 20:27-38
Structure du texte
En considérant le passage Luc 20:27-40, on peut constater une structure
en enchassements successifs (chiasme) :
v. 27 au début, vv. 39-40 à la fin : quelques uns qui s'approchent,
parlent, et posent ou ne posent pas de question.
v.28 au début et v. 37-38 à la fin : référence faite
à Moïse, la mort au début, la vie à la fin.
vv. 29-32 au début et v. 36 à la fin : la quête des enfants
au début, le statut de fils de Dieu et de la résurrection à
la fin
vv. 33-34 au début et v. 35 à la fin : au début, femmes
et maris dans ce siècle, à la fin pas de femmes ou maris dans
le siècle à venir.
Thèmes abordés :
En repérant les termes qui reviennent dans ce texte, on peut relever
les thèmes suivants:
La résurrection
Le mariage
La mort
Dieu
Ce siècle, le siècle à venir.
On peut aussi se pencher sur les débats de l'époque entre Sadducéens
et scribes (Pharisiens).
On retrouve 7 fils dans le récit de 2 Maccabées, mais dans une
toute autre histoire. Il y a aussi le roman du Finlandais Aleksis Kivi, mais
c'est aussi une toute autre histoire.
Proposition de pistes :
En fait, cette proposition est une succession d'idées à
creuser.
Se survivre, une recherche fondamentale de l'existence humaine.
Quelqu'un a dit (si vous savez qui, faites-le moi savoir, SVP) on se survit
soit par ses enfants, soit par son oeuvre.
Dans la civilisation de l'Ancien Testament, on se survit par ses enfants. Telle
est la raison de cette loi du lévirat à laquelle font allusion
les Sadducéens (D'ailleurs, ils s'écartent du sujet, portant leur
question sur le mariage - et de plus dans l'histoire qu'ils racontent la loi
mosaïque est en échec, car il n'y a pas d'enfant).
La mort est une séparation (un des sens du mot), séparation
d'avec les autres, séparation d'avec Dieu. D'où la nécessité
d'une réconciliation, possible uniquement par le Christ. (La mort est
une conséquence du péché, lui-même séparation
d'avec Dieu - La vie chrétienne est renaissance, la mort est déjà
vaincue).
Les spéculations humaines ont depuis très longtemps porté
aussi sur le devenir du défunt. On peut trouver de nombreuses
croyances :
- une âme immortelle, qui irait ici ou là, ou qui errerait, (Grèce
antique, croyances populaires, légendes)
- la mort est la fin de tout : pas de devenir (souvent dans l'Ancien Testament,
mais il y aussi le shéol)
- la réincarnation, dans des corps humains, ou autre chose (Inde et ésotérisme)
- la fusion dans le grand tout (Inde)
- présence des ancêtres (Chine antique, Afrique, chamanisme)
et la position la plus attestée dans le Nouveau Testament : la résurrection,
comme nouveau départ de quelque chose qui s'était arrêté,
attesté par la résurrection de Jésus.
Le mot qu'utilise la nouvelle traduction "littéraire" est ici relèvement
(correspond au grec, à l'anglais, mais sonne curieusement).
Les témoins de Jéhovah situent la résurrection sur la terre.
J'aurais aussi pu vous lancer sur : Dieu des morts / Dieu des vivants.
Bibliogr. (certains titres sont anciens)
Catéchisme de Heidelberg, 57, 58, 90.
Confession d'Augsbourg, XVII
La Bible on line, CDROM
Bernard Gillièron, Dictionnaire biblique, Moulin
Hans Küng, Vie éternelle ?, Seuil
Philippe Menoud, Le sort des trépassés, Delachaux Niestlé
François Grégoire, L'au-delà, Que sais-je ?, PUF
Daniel Marguerat, Vivre avec la mort, Moulin
Roger Mehl, Notre vie et notre mort, SCE
Decoppet, Les grands problèmes de l'au-delà, Fischbacher
Alain Burnand, Maurice Ray, Demain... l'au-delà, LLB
ou des livres sur les cas d'expérience au bord de la mort, ou sur l'accompagnement
des mourants.